Choisir un établissement scolaire, c’est choisir un projet, fait d’un héritage à enrichir…

C’est dire oui à l’accueil inconditionnel de tous, petits et grands.

C’est dire oui à l’épanouissement de la personne en reconnaissant la diversité et la nécessaire part d’intériorité à nos vies.

C’est dire oui à l’exigence du vivre ensemble, entre ferme autorité et fraternité bienveillante : le travail, l’engagement, le service.

C’est finalement dire oui au désir d’un monde plus juste, dans un esprit d’ouverture et de partenariat avec les familles.

Un héritage, ce n’est pas fait pour être caché, mais pour être enrichi : chacun de nous est appelé à contribuer à la vie de Saint Augustin, non pas en consommateur d’un produit d’éducation et d’instruction, mais en personne libre, avec ses qualités et ses manques.

L’héritage s’en trouve alors augmenté, prêt à être transmis…


Comment, à Saint Augustin, pouvons-nous constituer une communauté éducative vivante et féconde qui concerne les élèves, les parents et toutes les personnes travaillant au collège ?

Et si cela reposait sur un tabouret à quatre pieds ?

La parole : à nous d’instaurer une culture de la parole, libre, sans jugement… A nous de risquer la parole jusqu’à accepter les maladresses possibles…

La coopération : à nous de maintenir l’esprit du travail collaboratif… A nous de permettre qu’on tienne compte de l’avis de l’autre… A nous de nous enrichir des différences…

L’innovation : à nous de faire de la place pour les idées nouvelles…. A nous de prendre des risques dans l’intérêt des personnes… A nous d’accepter les erreurs, les nôtres et celles des autres…

La régulation : à nous  d’exiger le respect de la règle commune… A nous de contribuer à la mise en place d’un cadre commun, sécurisant et propice à l’autonomie…

S’il manque un pied au tabouret, c’est la rupture et la chute. Car chacun des pieds contribue à l’équilibre de l’ensemble et partage sa force avec les trois autres pieds, en les alimentant.

Notre communauté éducative, en s’appuyant quotidiennement sur chacun de ces pieds, peut trouver un équilibre dynamique et assumer son rôle, en faisant pleinement confiance à chacun de ses membres, enfants, adolescents et adultes.

 


A l’aube de cette année, rappelons-nous le sens de notre présence ici, à SAINT AUGUSTIN : en maternelle, en élémentaire, en collège, dans l’enseignement général ou dans l’enseignement spécialisé, chaque enfant, chaque adolescent qui nous est confié doit être l’objet de notre attention. Nous nous situons tous, quel que soit notre poste de travail, au ménage, à la restauration, dans l’administration, dans l’entretien, la maintenance, l’éducation, l’enseignement, l’encadrement, dans une chaîne dont le but est d’éduquer et instruire ces enfants et ces adolescents, pour les aider à grandir, dans l’espace de liberté qui est le nôtre et que nous donne le projet éducatif.

Rappelons-nous que nous avons à travailler ensemble, que nous ne sommes pas une juxtaposition de professions libérales, mais une équipe, avec ses forces et ses faiblesses.

Rappelons-nous que l’éducation ne consiste pas à former une carapace pour se protéger,  mais à se doter d’une colonne vertébrale, qui rend libre : le Cardinal VINGT-TROIS, dans son livre Quelle société voulons-nous ?  affirme qu’un « flot continu d’images, de messages médiatisés imposent et banalisent des modes de vie plus ou moins inédits et nous persuadent que, pour être normal, il faut adopter et reproduire les modèles de la publicité. Contre ce conformisme, que pouvons-nous ? Il n’y a que deux solutions : ou bien le lobbying, qui consiste, quand on est dix, à faire du bruit comme si on était cent, et quand on est cent mille, à faire croire qu’on est un million ; ou bien la liberté intérieure, qui nous permet de définir notre chemin (…)».

Rappelons-nous que nous avons une visée : nous devons être réalistes, voir la réalité telle qu’elle est, et ambitieux : rendre la personne libre au cœur de cette réalité.

Rappelons-nous que nous nous situons dans une lignée, que nous le voulions ou pas. Avant nous, des hommes et des femmes ont éduqué ; nous devons nous enrichir à leur contact. Particulièrement, les deux fondateurs du réseau gabriéliste montfortain Louis Marie-Grignion de Montfort et Gabriel Deshayes :

  • Que leur audace, leur esprit de service et leur sens des priorités nous éclairent.
  • Que le témoignage de leur vie nous permette de garder le cœur ouvert aux personnes et aux idées.
  • Que leur héritage nous permette de conserver ces attitudes essentielles pour nous-mêmes entre adultes d’abord, avec les enfants ensuite : la confiance, l’authenticité, l’acceptation inconditionnelle de la différence.


Notre tutelle des Frères de Saint Gabriel